Accueil / Actualités / A Argenteuil, « Le groupement #Parisudam#Hibana#Réalités#BNPPI est désigné lauréat des îlots 1 et 2 des Berges de Seines à #Argenteuil sur l’opération d’aménagement multisites « Porte Saint-Germain / Berges de Seine » pour les îlots Mirabeau, Barbusse et Pont Neuf, et ça nous émeut sur bien des aspects.

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C’est un quartier à concevoir et réaliser en intelligence collective avec l’EPT et la Ville dans une démarche partenariale innovante associant l’aménageur, les promoteurs et les expertises d’Alain #Bourdin, sociologue, Groupe #Legendre Construction, #AIA Ingénieurie, Galerie #Arcturus, #Bellastock, le M.U.R…

En lançant la consultation pour l’attribution d’une concession d’aménagement, l’Établissement public territorial Boucle Nord de Seine et la ville d’Argenteuil ont exprimé une exigence urbaine forte pour les trois îlots s’inscrivant dans un projet de renouvellement plus large de Porte-Saint-Germain/Berges de Seine à Argenteuil.

C’est tout le sens de notre métier qui va dès lors pouvoir s’exprimer, avec les partenaires du groupement: Hibana, Realites, BNP Paribas Immobilier, AIA Environnement, AIA Ingénierie

Les pièces urbaines que sont les îlots Mirabeau, Barbusse et Pont neuf pourraient bien être des « pépites de projet urbain » car elles sont au croisement d’enjeux majeurs :

  • la requalification de trois îlots urbains ayant vocation d’exemplarité nécessitant de réfléchir à des échelles multiples et de faire converger toutes les parties prenantes : ils feront office de démonstrateurs urbains en termes d’environnement, d’architecture et d’aménités paysagères.
  • la reconstruction de la ville sur la ville avec toutes les conséquences opérationnelles qui en découlent et les outils adéquats à mettre en place

PariSudam a déjà eu à répondre favorablement à ce type d’enjeux portés lors de nombreuses opérations ayant des contextes urbains variés : par exemple l’opération de renouvellement urbain des Franciades, quartier Massy-Opéra ; ou encore les 120 hectares de zone d’activité transformée en un quartier multi-fonctionnel à Massy-Atlantis et la réalisation de la Place du grand Ouest, pièce urbaine phare de ce même quartier.

D’autres thématiques et enjeux nous émeuvent aussi particulièrement, et nous les expérimentons déjà avec d’autres opérations sur lesquelles PariSudam travaille actuellement, ailleurs en Ile-de-France, mais en voici les principaux éléments :

  • Le quartier de la Porte Saint Germain : l’espace public comme vecteur d’une ville-jardin apaisée
  • Une émergence comme signal pertinent pour le renouveau du quartier et une émergence habitée qui profite du ciel et de l’horizon
  • Des immeubles “fertiles” : lieux d’échanges et de biodiversité
  • Habiter les lanières : vers la Seine, réinventer la cité jardin
  • Une nouvelle centralité au rayonnement métropolitain
  • Évolution des mobilités pour un quartier axé sur le bien-être
  • Qualité architecturale et filière sèche
  • S’inscrire dans une dynamique de concertation renforcée
  • Ménager l’entre-deux par l’urbanisme transitoire et artistique

 

On se remémore aujourd’hui ces mots bien choisis du journaliste Sylvain Allemand, qui avait alors écrit pour nous et dans le cadre de la consultation ;

Deux années, c’est le temps que l’équipe aura passé à échanger de manière informelle puis ritualisée, non sans être parvenue à impulser une vraie dynamique d’intelligence collective. Mais au-delà de la méthode et de l’envie de chacun de retravailler ensemble et d’élargir le cercle des partenaires, il y a un intérêt partagé pour le contexte dans lequel s’inscrivent les deux îlots au cœur de la consultation et pour l’esprit de celle-ci.

« La consultation s’inscrit dans un projet urbain ; elle ne consiste pas en une simple opération immobilière. » Le propos est de Willem Pauwels. On comprend dès lors qu’elle ait pu intéresser l’aménageur qu’il est.

Et parce qu’elle implique la construction de logements, de bureaux et de commerces, les promoteurs ont tout lieu de s’en intéresser aussi. Mais à entendre les trois associés à Paris Sud Aménagement, c’est aussi la perspective du projet urbain qui les motive. Thierry Barbier : « En nous associant aussi en amont, la consultation valide s’il en était encore besoin une évolution du métier de promoteur. Depuis plusieurs années déjà, nous prenons position sur des emprises plus importantes, outrepassant l’échelle du simple immeuble pour intervenir à l’échelle d’un îlot ou de morceaux de ville. »

Deux îlots qui ne laissent pas indifférent

Le contexte métropolitain dans lequel s’inscrit les deux îlots ne laisse personne indifférent. Pierre Sorel : « La commune d’Argenteuil est à cheval sur la 1ere et 2e couronnes parisiennes : elle est l’objet d’un renouvellement urbain ambitieux.  Dans notre travail de prospection, nous l’avions identifiée comme un territoire d’avenir. »

Dessine-moi une méthode

« Déstabilisante », c’est le mot de Pierre Sorel pour caractériser cette même consultation. « Même si nos expériences respectives nous y prédisposent à différents égards, la consultation nous bouscule dans nos habitudes. » Et manifestement, ce n’est pas pour lui déplaire. Déstabilisante, elle l’est au sens où elle fait sortir de sa zone de confort.  « C’est le fait de collaborer avec des gens ayant des approches, des cultures différentes, dans une qualité de dialogue, qui permet de formuler les meilleures propositions. »

Tout rompu qu’il soit à l’exercice de la concertation, Paris Sud Aménagement se dit séduit par les ambitions en la matière, exprimées en parallèle à l’élaboration de la consultation. Sara Caradec : « Certes, la concertation avec la ville et ses habitants fait partie du quotidien de l’aménageur. Mais cette fois, elle est poussée très loin et très en amont »

Quant à l’association de l’aménageur avec des promoteurs, elle ne surprend pas en soi. Plus inattendu est le fait qu’elle arrive aussi tôt dans le processus.

Cette fois, il s’agit donc de travailler avant même la définition du plan masse, de surcroît avec plusieurs promoteurs. Ces derniers ne paraissent pas plus « déstabilisés » que cela. Thierry Barbier, par exemple : « Ici le projet est précédé d’une phase de préfiguration, d’un travail sur l’acceptabilité du projet de renouvellement urbain par la population. Le fait que les promoteurs y participent permet de gagner en cohérence. »

Quant au fait de ne pas impliquer d’architecte à ce stade, il a pu surprendre, de prime abord, avant de trouver sa justification, y compris aux yeux des architectes de formation. C’est le cas de Juliette Sevestre : « Rien ne sert de proposer un projet déjà dessiné, car ce ne serait que l’image à l’instant « t » d’un contexte appelé à évoluer. »

Agir dans un monde incertain

Pour être originale, la consultation n’expose-t-elle pas à plus d’incertitude, même si a priori le projet engage pour un pas de temps connu (une dizaine d’années). Nous posons la question. Pierre Sorel, sans l’ombre d’une hésitation : « C’est précisément cette marge d’incertitude qui m’intéresse, car c’est elle qui ménage la possibilité d’une réelle logique de co-construction. »

Certes, cela coupe court à la possibilité de venir avec des solutions clés en main, des propositions transposées d’autres projets, des méthodologies et des organisations de travail certes éprouvées mais dont on pourrait questionner la pertinence. Et manifestement, ce n’est pas fait pour les déstabiliser, lui et ses partenaires, plus que cela. « Au fond, cette consultation nous invite à sortir de notre zone de confort en intégrant une marge d’incertitude plus importante qu’à l’ordinaire. Elle en devient même un préalable. De fait, sans elle, nous rebasculerions dans une approche marketing, avec un acteur qui décide pour tous et des réunions chronophages durant lesquelles on nous explique comment construire un quartier… Davantage qu’une contrainte, nous vivons cette marge d’incertitude comme un luxe dont il nous faut savoir profiter pour innover dans nos manières de faire. »

Tous y voient un gage du succès de la démarche poursuivie avec la collectivité et les acteurs qu’elle a déjà su mobiliser, dans le cadre de cet « urbanisme agile négocié » affiché dans le cahier des charges.

On se risque à demander si, au fond, cet urbanisme ne revient pas à transposer dans le champ du projet urbain, la réflexion engagée dans le champ de la science en vue de promouvoir des logiques de co-construction de savoirs avec les citoyens, autour des enjeux que revêtent les avancées scientifiques au plan sociétal (on pense à l’ouvrage de Michel Callon et alii, Agir dans un monde incertain. Essai sur la démocratie technique, Seuil, 2001). 

L’analogie fait sens aux yeux de Pierre Sorel : « Ide fait, cet urbanisme traduit la prise de conscience d’un basculement plus général de la société vers le besoin de plus de transversalité. En ce sens, c’est aussi un urbanisme responsable. »

Même intérêt de l’équipe pour l’« urbanisme favorable à la santé » également affiché dans le cahier des charges. Et pour cause. Pierre Sorel : « Il prend une signification particulière dans le contexte de la crise sanitaire que nous vivons. Il offre l’opportunité d’œuvrer à ce monde d’après qu’on a appelé de ses vœux, au travers d’un urbanisme plus adapté. » Arthur Touchet abonde, d’autant plus que son groupe a investi le domaine de la santé en ajoutant l’exploitation de cabinets médicaux à ses domaines d’activité.

 

 

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