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ArchiLunch : Plan Común, projets non standardisés et espaces communs

ArchiLunch ?

Depuis plusieurs années, les ArchiLunch rythment les saisons à PariSudam. Autour d’un repas, nous invitons une agence d’architecture à présenter son travail à l’ensemble de l’équipe.

Ce déjeuner est l’occasion pour les architectes de présenter, expliquer, débattre d’un sujet libre en lien avec leurs pratiques et leurs convictions. En dehors des cadres opérationnels dans lesquels aménageurs et maîtres d’œuvre peuvent dialoguer, il s’agit de poser une discussion ouverte et sans tabou. Les ArchiLunch nous permettent de comprendre les enjeux de chacun, les outils à mettre en œuvre et de progresser dans une connaissance toujours plus fine de la fabrication de la ville.

La fabrique du territoire est une action collective. Acteurs politiques et institutionnels, opérateurs économiques, concepteurs et habitants sont liés dans une dynamique qui nécessite compétences, écoute et dialogue. Au sein de PariSudam nous avons à cœur d’apprendre sans cesse de nos partenaires et de créer pour nos collaborateurs des moments d’échanges conviviaux autour de thématiques d’actualité.

Plan Común, favoriser le vivre ensemble et les usages singuliers

Lors de la dernière édition de nos rendez-vous ArchiLunch, nous avons eu le plaisir d’échanger avec Kim Courrèges de l’agence d’architecture Plan Común.

Nous connaissons bien l’équipe Franco-Chilienne avec laquelle nous travaillons sur l’aménagement du Fort de Romainville pour le promoteur Cibex, dans le cadre d’un projet « réinventons la métropole du grand Paris ». A l’occasion de notre rencontre mi-culinaire mi-architecturale, nous voulions échanger plus précisément sur la démarche qui traverse l’ensemble de sa production : Les espaces communs dans le logement.

Comment offrir du plus dans le cadre contraint de la production actuelle du logement, comment favoriser le vivre ensemble et les usages singuliers pour répondre aux attentes non standard des habitants ?

Les parties communes, des espaces habitables comme les autres ?

Kim Courrèges nous propose, à travers l’exemple de plusieurs projets en île de France mais aussi en Amérique du Sud, de penser les parties communes non plus comme de simples circulations mais bien comme des espaces habitables à part entière. Largement dimensionnés, évolutifs en fonction des saisons, ils sont dès lors pensés contextuellement dans chaque projet comme une composante fondamentale du bâtiment. Tantôt prolongements partagés des espaces privés et dessertes communes, tantôt pièce supplémentaire accessible à tous, la diversité des solutions proposées témoigne de la générosité d’une démarche remarquable et remarquée (prix D’A 2023, nomination au prix Mies Van der Rohe, participation à la Porto Académie).

Visite de site : la Maison Commune à Pantin

C’est aujourd’hui l’opération « Maison Commune » à Pantin qui représente la synthèse la plus aboutie de cette recherche. C’est notamment autour de la présentation de ce projet que nous nous sommes retrouvés pour déjeuner mais aussi lors d’une visite sur site avec l’agence et l’ensemble de nos équipes.

Le bâtiment, regroupant cinq  logements réalisés en autopromotion, intègre dans l’ensemble de sa conception une imbrication globale des espaces communs et des logements individuels. Ainsi, le Hall n’est pas un simple vestibule d’entrée mais un large espace ouvert pouvant accueillir des évènements du quartier grâce à sa porte sectionnelle vitrée sur la rue. Une sorte de salon qui réunirait selon les envies, les voisins, les habitants de l’immeuble et leurs invités. De même, il ouvre directement sur l’escalier commun généreusement éclairé naturellement par une façade en polycarbonate tourné vers le jardin intérieur, lui aussi mis à la disposition de tous. Cette lumière qui est elle-même une ressource collective contribue à l’éclairement des logements par les portes d’entrée opalescentes qui diffusent dans les salons un peu de soleil en plus.

Enfin, l’expérience se prolonge par une serre posée sur le toit, ouverte sur le panorama de la ville et qui offre un lieu exceptionnel où les habitants peuvent se retrouver autour de services mutualisés : cuisine, salon, buanderie. Le volume, reconfigurable en fonction des saisons et des envies, finalise le dispositif global de mis en commun des espaces servants au grand bénéfice de ses habitants.

L’opération dont les façades sont entièrement réalisées en briques autoportantes de réemploi, constitue un projet passionnant qui alimentera, à n’en pas douter, nos réflexions à venir sur le logement.

Le 11 janvier 2024

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